Keur Massar 3CAP-Santé en collaboration avec ADEMAS sur financement de NPI-Expand ont regroupé les spécialistes de la santé, les relais communautaires la société civile les badienou gox les imams et autres acteurs communautaires pour échanger et trouver les voies et moyens de financement de la planification familiale qui constitue un frein à la mortalité maternelle et infantile.

L’objectif principal de cette initiative est de créer un forum où les médecins et les élus territoriaux peuvent discuter des défis de santé locaux, partager leurs perspectives et expériences, et collaborer pour déboucher sur des solutions innovantes, afin d’améliorer les résultats en matière de santé dans leurs communautés respectives entre médecins et élus territoriaux.

L’apport des collectivités territoriales dans la santé des populations pourrait être crucial selon les intervenants au panel. Pour le Docteur Farba Lamine SALL, si les collectivités sont informées de ce qu’elles peuvent faire, de comment elles pourraient faire des possibilités de mobilisation des ressources qui existent dans leurs zones, elles pourraient soutenir davantage l’action de l’Etat. Selon lui, parler du financement de la santé en 2024, revient à aborder forcément la couverture sanitaire universelle. En intégrant les mutuelles de santé, les populations parviennent à se soigner en payant moins (299 Fcfa soit moins de 300 Fcfa par personne par mois soit 3500 Fcfa l’année et par personne) et ont accès aux services de PF.

Le conseiller en plaidoyer du projet Bâtir un Système de Santé Résilient (BSSR/USAID) a exhorté les populations à adhérer aux mutuelles de santé subventionnées par l’Etat qui alloue des fonds de dotation aux collectivités territoriales qui, à leur tour, ont le devoir d’appuyer les structures sanitaires dans leurs zones de responsabilité.  Le conseiller technique de l’élu (e ) territorial(le) en matière de santé est le médecin chef de district ou l’infirmier chef de poste pour une meilleure santé de la population.

Selon la conseillère en plaidoyer de NPI-EXPAND, Cécile Diatta SENGHOR, le fait d’insister sur la planification familiale participe au développement. Ce qui explique le choix de l’USAID de financer la planification familiale pour que la santé de la mère et de l’enfant soit prise en compte. Elle ajoute que toute la population au premier rang les collectivités territoriales est concernée. Les questions de santé ne concernent pas uniquement les médecins.

L’objectif du Sénégal est d’atteindre une prévalence contraceptive de 46% en 2030, mais pour le moment on en est à 28%.  Dr Amady BA, médecin chef du district de Keur Massar, informe que le district a enregistré trois cas de décès maternels en 2023. Ce qui à son avis est une tragédie. Selon lui la planification familiale à travers l’espacement des naissances permet de réduire les risques de mortalité maternelle.

Dans sa présentation, le directeur exécutif d’ADEMAS confie que la planification familiale permet de réduire de 30% la mortalité maternelle qui est préoccupante à Keur Massar.