Oumar Bitéye, 35 ans, vit avec l’hépatite B. Il ne peut dire comment il l’a contracté mais, en a entendu parler pour la première fois au décès d’un de ses amis, victime de cette maladie.
Une étude menée de 2016 à 2018, révèle que 20% de la population de Kaolack souffre d’hépatite. Et en observant autour de lui, il présume que beaucoup de membres de sa famille décédés, souffraient d’hépatite B. Comme lui, ils avaient les yeux jaunes et le ventre gonflé. « Je me rends compte qu’on s’est trompé en pensant qu’il s’agissait d’un mauvais sort ou de fièvre jaune » confie-t-il.
Oumar s’était dirigé vers une clinique pour un dépistage qui se révèle positif. Les soins coûtent chers dans cette structure privée. Il lui faut débourser tous les six mois quatre-vingt-dix mille (90.000) pour payer l’analyse et les médicaments. « Je me suis alors tourné vers l’hôpital faute de ressources financières et jusque-là, mon épouse ne s’est pas fait dépister ».
Selon ce natif de Kaolack, jeune papa de deux enfants la journée de dépistage gratuit des hépatites prévue ce 05 aout par 3CAP-Santé en collaboration avec la région médicale de Kaolack est une aubaine. « Ma femme Aminata sera la première à passer. Je peux à présent partager mon statut sérologique avec elle » soupire-t-il les yeux pleins d’espoir. En effet la relation sexuelle fait partie des modes de transmission de l’hépatite B.
Membre de l’association Safaara hépatite de Kaolack, il anime des causeries et organise des visites à domicile pour sensibiliser le maximum de personnes. A la suite de la session de renforcement de capacités des acteurs communautaires en santé organisée par 3 CAP-Santé, financée par l’USAID et soutenue par NPI EXPAND, Oumar Bitéye estime avoir reçu des précisions et des informations utiles.
Selon lui cette mise à niveau doit être régulière pour lui permettre de mener des actions à fort impact. Il s’engage à porter le plaidoyer devant les autorités locales pour