Les communautés en première ligne dans la lutte contre le Sida

Journée mondiale de lutte contre le Sida, 1 décembre 2023.

La Journée Mondiale de Lutte contre le sida, qui se déroule chaque année le 1er décembre permet de sensibiliser, éduquer et mobiliser la population mondiale sur la lutte contre le VIH et le sida.

L’édition 2023 qui se tient sous le thème : « Confier le leadership aux communautés », célèbre le rôle crucial des communautés dans la lutte contre le VIH et le sida. Les organisations communautaires, composées de personnes vivant avec le VIH, de personnes exposées au risque, et de celles touchées par le virus, sont en première ligne de la riposte.

Au Sénégal, les efforts accomplis après trente (30) années de lutte contre le sida, ont abouti à une stabilisation de l’épidémie avec une prévalence faible de 0,3% au sein de la population générale en 2022.

Toutefois, on constate des niveaux de prévalence plus élevés dans certains groupes comme les travailleuses du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes -HSH- dont la tranche d’âge se situant entre 30 et 39 ans a atteint 45,2%.

L’objectif du gouvernement sénégalais est d’atteindre d’ici 2030 les trois 95. Il s’agit d’identifier 95 % des personnes vivant avec le VIH, 95 % de ces personnes sont mises sous traitement antirétroviral et 95 % des personnes sous traitement se retrouvent avec une charge virale indétectable.

Pour y parvenir, les organisations communautaires permettent d’apporter une réponse plus spécifique et adaptée aux besoins des communautés touchées par le VIH. En effet, elles réduisent la stigmatisation et la discrimination.

Cependant, ces organisations sont freinées dans leur leadership par des défis tels que le manque de financement, des obstacles politiques et réglementaires, des contraintes de capacité et des atteintes aux droits fondamentaux des populations marginalisées.

Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale est confronté à des défis significatifs dans la lutte contre le VIH/SIDA. Il s’agit de l’accès universel aux traitements antirétroviraux (ARV) pour tous les enfants vivant avec le VIH, et de l’engagement de la jeunesse qui est la frange la plus touchée par les nouvelles infections. En 2022, le pays a enregistré 3.605 enfants vivant avec le VIH et un peu moins de la moitié (1464) sous traitement anti-rétroviral dont les 80% (1169) ont supprimé leur charge virale.