Parmi les acteurs récemment identifiés pour élargir l’accès à la planification familiale, les pharmaciens privés occupent une place de choix. En tant que professionnels de santé de proximité, ils peuvent jouer un rôle clé dans l’élargissement de l’offre contraceptive. Ils offrent souvent une alternative accessible, rapide et discrète pour obtenir des produits de PF, ce qui peut renforcer la couverture des services là où le secteur public est limité. Toutefois, leur potentiel reste largement inexploité en raison d’un environnement réglementaire restrictif. Actuellement, les pharmacies ne sont pas autorisées à administrer certains contraceptifs comme le DMPA-SC (auto-injectable) ou l’implant. En levant ces restrictions et en renforçant leur formation sur les méthodes contraceptives, ces acteurs pourraient contribuer à élargir l’accès à des options modernes de planification familiale.
Dans de nombreuses familles sénégalaises, les femmes, principales concernées par la planification familiale, n’ont souvent pas l’autonomie nécessaire pour prendre des décisions concernant leur santé reproductive. Les maris, figures d’autorité au sein du couple, détiennent en grande partie ce pouvoir de décision. Il est donc essentiel de les sensibiliser et de les impliquer activement dans les programmes de planification familiale. Les belles-mères, influentes au sein de nombreuses familles, jouent également un rôle crucial. Leur avis pèse souvent dans les choix que font les couples, notamment en ce qui concerne les questions de fertilité et de procréation. En les associant à ces initiatives, le ministère espère lever certains freins culturels et sociaux qui entravent l’accès des femmes à la contraception
Les jeunes représentent une part importante de la population en âge de procréer. Cependant, leurs besoins en matière de santé reproductive sont encore largement non satisfaits. Leur inclusion dans les stratégies de planification familiale est donc un levier essentiel pour accroître le TPC.
Le Sénégal est à un tournant décisif pour booster le TPC. En impliquant de nouveaux acteurs et en renforçant les efforts de communication et de sensibilisation, le pays espère atteindre un taux de prévalence contraceptive de 46% en 2028.