3CAP-Santé a organisé un panel d’échanges sur les barrières liées à l’utilisation des méthodes de planification familiale et de plaidoyer pour l’engagement des collectivités territoriales dans le financement de la PF ce jeudi dans le nord du pays.
L’objectif était de créer un forum d’échanges entre les acteurs de la santé, les élus territoriaux, les bajenu gox et les religieux pour une meilleure compréhension de la PF comme moyen de lutte contre la mortalité maternelle.
La rencontre qui a enregistré la participation de plusieurs élus territoriaux, des sage-femmes et des +bajenu Gox+ a été présidée par l’adjoint au préfet de Podor, Ousmane SIDIBE.
Selon la coordonnatrice santé, Hadja Ndiaye Sall, le district a enregistré en 2023, 18 décès de femmes liés à des grossesses, dont 13 étaient évitables.
Ceci s’explique par le faible taux de contraception du district sanitaire qui est de 17%. Elle relève, un certain nombre de difficultés dans l’utilisation, la disponibilité, l’accessibilité géographique et financière des produits de planification familiale et les barrières liées à la religion.
Pour les imams de Podor et de Tarédji, l’Islam autorise la planification familiale comme moyen d’espacement des naissances pour les couples mariés. D’ailleurs, ils se sont engagés à aborder la PF dans leurs prêches deux fois dans le mois.
Cette nouvelle conforte le district de Podor qui rappelle s’être fixé le défi d’atteindre un taux de prévalence contraceptive de 30% en 2025.