Le Sénégal s’est fixé pour objectif l’élimination du paludisme d’ici 2030. Pour ce faire, le pays a adopté des stratégies à efficacité prouvée recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Parmi celles-ci figurent le traitement préventif intermittent chez la femme enceinte, la distribution et l’utilisation de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA.
Par ailleurs, le financement par les collectivités territoriales de la lutte contre le paludisme vient s’ajouter à toutes ces mesures. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie novatrice que 3CAP-Santé a reçu un financement de Speak Up Africa pour porter le plaidoyer auprès des autorités administratives et des élus territoriaux de la région de Diourbel.
Selon le chargé de suivi évaluation de 3CAP-Santé, Amadou Bamba CISS, le partenariat entre les deux organisations vise à enrôler les collectivités territoriales pour le financement de la lutte contre le paludisme et l’adhésion des autorités administratives pour appuyer le processus.
En effet, à Diourbel, la situation de la maladie, particulièrement dans la commune de Diourbel, est préoccupante avec 95% des cas recensés dans le département. Le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima FALL, a salué cette initiative, tandis que le préfet de Mbacké, Khadim HANN, a insisté sur l’importance de l’implication des organisations de la société civile pour renforcer ces efforts. La direction régionale de la santé de Diourbel recommande quant à elle, de pérenniser ces actions, notamment dans la commune de Touba mosquée, qui est la zone la plus densément peuplée.
Dans la ville sainte, l’équipe municipale a noté une insuffisance en moustiquaires imprégnées, des lacunes significatives en matière de communication et de coordination dans la campagne de prévention.
Selon le représentant du Conseil des Acteurs de l’Espace Local (CAEL) Aboubacar son organisation reste disponible pour mener un plaidoyer à travers les 517 collectivités territoriales pour un financement en faveur de la lutte contre le paludisme.
La lutte contre le paludisme à Diourbel et dans le reste du Sénégal continue de rencontrer des défis importants malgré des progrès notables. L’implication accrue des acteurs communautaires, des élus locaux et des services sanitaires, ainsi qu’une meilleure communication et coordination, sont cruciales pour atteindre l’objectif d’élimination du paludisme d’ici 2030.
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