Prenant la parole au nom de 3CAP-Santé, Madame Aïssatou NDIAYE, la trésorière de l’organisation a salué l’engagement des participants et a rappelé l’importance de placer la santé de la mère et de l’enfant au cœur des priorités locales. « Aucun progrès durable ne peut être réalisé sans une population en bonne santé, sans mères qui enfantent en toute sécurité, sans enfants bénéficiant des soins nécessaires pour réaliser leur plein potentiel », a-t-elle insisté.

À travers ce plaidoyer, 3CAP-Santé entend sensibiliser les élus territoriaux sur leur rôle clé dans l’amélioration de l’accès aux services de santé, en particulier depuis l’Acte III de la décentralisation qui leur a transféré la compétence santé. Dans un contexte où Matam fait face à des défis importants tels que des infrastructures insuffisantes, un accès difficile aux soins, une répartition inégale du personnel de santé ; l’engagement des collectivités territoriales devient crucial.

« L’investissement dans la santé n’est pas une charge, mais un levier de développement », a souligné Madame NDIAYE, citant en exemple les engagements pris par les élus de Thiès en juin dernier, qui ont décidé d’augmenter de 8 % les budgets locaux consacrés à la santé.

Durant ces deux jours, les élus de Matam ont été invités à élaborer un plan d’action intercommunal, axé sur la mutualisation des ressources et la transparence budgétaire. 3CAP-Santé et l’UAEL ont réaffirmé leur disponibilité à accompagner les collectivités dans cette dynamique, en proposant outils, expertise et appui technique pour mobiliser des ressources supplémentaires.

À l’issue de cet atelier, les participants espèrent poser les bases d’une gouvernance locale plus inclusive et plus engagée, à l’image de ceux des régions du Sud et de l’Est.