L’atelier s’est tenu en présence de nombreux acteurs de la santé et communautaires, dont le Dr Souleymane Thiam, chef du service de cardiologie du Centre hospitalier régional El Hadj Ibrahima Niass (CHREIN) de Kaolack. Ce dernier a révélé que 66% des consultations et hospitalisations dans son unité sont liées à l’hypertension artérielle. « Nous n’avons pas de statistiques précises pour toute la ville, mais ces pathologies constituent de loin la première cause des hospitalisations dans notre service, avec un impact majeur sur les personnes âgées », a-t-il précisé.

Les districts de Kaolack et de Guinguinéo ont été retenus pour ce programme en raison des avancées enregistrées dans la réponse nationale contre le VIH et de la présence d’une association phare de PvVIH dans la région. Selon a expliqué Dr Maguette Ndoye Ndiaye, chef de la Division nationale de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (DLSI),  « les progrès dans la prise en charge du VIH ont permis à de nombreux patients de mieux vieillir. Toutefois, cela s’accompagne d’une augmentation des cas de pathologies chroniques, d’où la nécessité d’une prise en charge adaptée».

L’atelier a permis aux relais communautaires de mieux comprendre les enjeux des comorbidités chez les PvVIH et d’être mieux outillés pour sensibiliser et accompagner les patients. Il s’agit d’une stratégie essentielle pour garantir un accès équitable aux soins et améliorer la qualité de vie des personnes concernées, y compris dans les zones les moins urbanisées.

Les districts de Kasnack et de Guinguinéo, dans la région de Kaolack, constituent des zones d’intervention de ce projet. Le secrétaire général du CRCF, Dr Karim DIOP a rappelé que « ce projet se positionne comme une réponse globale et adaptée aux besoins croissants des personnes âgées souffrant de Vih et /ou de pathologies chroniques, en veillant à améliorer leur qualité de vie et leurs accès aux soins, même dans les zones moins urbanisées”.