Selon le rapport d’activités 2023 du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS), la prévalence nationale du VIH-Sida est de 0,34 avec des disparités. Les zones géographiques les plus touchées sont le Sud et le Sud-Est parce que frontalières avec d’autres pays ou la prévalence est très élevée tels que la Guinée bissau ou la Gambie. Il s’agit respectivement des régions de Kolda et Ziguinchor (1,5 %) suivi de Kaffrine (0,9 %), Tambacounda (0,8 %) et Kédougou (0,6 %).
Selon Dr. Safiétou Thiam, secrétaire exécutive du CNLS, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant représente un défi majeur au Sénégal. En effet, le dépistage des enfants est à 46 % pour un objectif de 95% d’ici 2025, tandis que celui des adultes est à 95%.
Cette différence inquiétante met en évidence un manque crucial de suivi des enfants. Dr. Thiam souligne que de nombreux adultes vivant avec le VIH/Sida ne révèlent pas leur statut à leurs proches, y compris à leurs enfants, ce qui entrave le dépistage et le traitement des plus jeunes. Cette réticence des parents à amener leurs enfants en consultation est en grande partie liée à la peur de l’auto-stigmatisation.
Pour pallier ce problème, le CNLS collabore étroitement avec les services de prise en charge et les services pédiatriques pour encourager les parents à faire tester leurs enfants dès qu’ils consultent pour eux-mêmes. De plus, une approche systématique est en cours pour tester tout enfant malade admis dans les structures hospitalières, informe la secrétaire exécutive.
Pour renforcer la prévention de la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant, le CNLS promet de redoubler d’efforts pour sensibiliser les parents à l’importance du dépistage précoce des enfants et pour surmonter les obstacles liés à la stigmatisation a indiqué sa secrétaire exécutive, Dr Safiatou THIAM.